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Comment vous résumer en quelques mots 6 mois de vie en Amazonie péruvienne ?

A l’impossible, nul n’est tenu, alors je me contenterai d’un patchwork d’expériences marquantes vécues lors de mon séjour au IIAP (Instituto de Investigacion sobre la Amazonia peruana) en 2012.

Entrée du Yap à Quistococha.

Parce que choisir entre participer au relâcher d’un lamantin dans son milieu naturel, être formée à la vivisection de raies par un chercheur brésilien ou aller prélever ses échantillons à bord d’une lancha en passant la nuit sur le fleuve dans un hamac… C’était mission impossible !

Mission d’échantillonnage sur les affluents de l’Amazone

Prendre le large, le temps d’une expédition scientifique au fil de l’eau… Aller à la rencontre des communautés, dormir chez eux après une première nuit sur le fleuve, enfiler les bottes chaque matin à l’aube pour partir à la recherche de nos précieux échantillons (en l’occurence, de petits cichlidés de la famille des Apistogramma…)… C’est sans aucun doute la partie que préfèrent tous les jeunes chercheurs en herbe, et je ne dérogeais pas à la règle !

Participer à la conservation des lamantins

Le IIAP, centre de recherche péruvien, héberge en son sein un centre de protection du lamantin d’Amazonie. Plus petit des siréniens et endémique au bassin de l’Amazone, l’espèce figure sur la liste des espèces vulnérables de l’IUCN. Le centre recueille aussi bien des animaux blessés que de jeunes lamantins saisis chez des particuliers qui en font des animaux de compagnie.

Les berges du Nanay, Région du Loretto, Iquitos, Pérou.

Une fois rétablis, les individus sont relâchés dans leur milieu naturel. J’ai eu la chance de participer à un de ces relâchés, et cela reste une expérience inoubliable. Allez leur rendre visite, vous apprendrez tout ce qu’il y a à savoir sur cette espèce emblématique des eaux de l’Amazone et vous aurez peut-être la chance, vous aussi, de leur donner le biberon… Plus d’info sur leur site :

http://www.centroderescateamazonico.com/en/home/

 

La génétique des raies

A l’occasion du séjour d’un chercheur brésilien au centre de recherche, nous avons suivi une formation assez surprenante sur la vivisection des raies, diplôme à la clé ! Alors oui, le procédé d’extraction de l’information génétique sur une raie vivante peut paraître un peu barbare au premier abord et je ne suis plus en capacité de vous expliquer pourquoi c’était bel et bien la seule façon d’obtenir l’information recherchée… Alors voilà, c’est à ça que cela ressemble, avant/après :

Bien sûr, l’expérience de la vie à Iquitos ne se résume pas là et il y aurait encore tant à raconter, les paysages de cette ville flottante, son effervescence, sa gastronomie, les rencontres… Alors quelques dernières images qui se passeront de commentaires…

Textes et photos : Marina Tomadin.
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